Pour réaliser ce film, d'énormes moyens ont été comptabilisés: en effet, pour l'équipe de tournage, il y avait 300 personnes, dont 40 cameramans. Le tournage a duré 15 jours et 136 événements ont été filmés.
L'état lui a avancé 1,8 millions de marks et le film fut un tel succès que le ministère de la propagande lui versa une récompense de 100 000 marks.
Les jeux olympiques de Berlin sont les jeux les plus modernes de l'époque. En effet, dès l'annonce de sa sortie en 1935, une énorme campagne de propagande commence par le biais de milliers de cartes postales, de brochures et de posters mais aussi grâce à la radio et dans la presse. Ainsi, tout le peuple était au courant de la sortie de ce film et cette campagne leur a donné envie de voir le film. Les Dieux du Stade sortira en France en 1938.
Le but de ce documentaire est de montré la beauté, la virilité, la supériorité, la rigueur, la vie saine et la fierté des athlètes allemands. Pour rendre cet effet, Leni Riefenstahl montre le culte du corps et la perfection de la race arienne. Elle compare aussi les allemands aux dieux grecs lors de la célèbre scène des statues grecques.
Une partie du film documentaire peut paraître un peu surprenant compte tenu de l'idéologie nazie: Leni Riefestahl n'a pas coupé au montage les défaites des allemands ainsi que le succès de l'Afro-Américain Jessy Owens qui a remporté quatre fois la médaille d'or.
Leni Riefenstahl a demandé à des athlètes de refaire certaines épreuves pour deux raisons:
-La première, afin de pouvoir mieux filmer et sous d'autres angles.
-Durant les épreuves, les athlètes souffrent et s'épuisent. En filmant de nouveau, cela lui permettait d'avoir des images plus "détendues" avec des sportifs moins fatigués.
Les athlètes sont les acteurs principaux.
Les athlètes sont les acteurs principaux.
Pour réaliser ce film, Leni Riefenstahl a utilisé des moyens exceptionnels, en effet pour la première fois, certaines images sont filmées pendant les épreuves. C'est inouï pour l'époque. Grâce à cela, Leni Riefesntahl recueille des images exceptionnelles qui feront la renommé de ce film/documentaire.
Pour rendre ce "spectacle" encore plus spectaculaire, elle logeait sa caméra dans des trous afin de rendre les sauts en hauteur encore plus impressionnants grâce au système des contres-plongées. Cette technique lui permet de multiplier la stature des athlètes. Leni Riefenstahl utilisait aussi le travelling, elle plaçait sa caméra sur des rails, lui permettant de récolter des images lors des courses (les rails étaient installés tout autour du champs de course).
Toutes les caméras sont placées de façon à récolter les plus impressionnantes et les plus belles images. Certaines étaient mise dans des ballons pour obtenir une vue aérienne, Leni Riefenstahl avait même des caissons pour y placer sa caméra. Grâce à ces caissons, il était possible de filmer des scènes sous l'eau. Certains plans d'épreuves de natation sont inclus dans le film. Voici par exemple la très célèbre scène des plongeons.
Le montage de ce film se veut plus poétique que pratique. En effet, il y a des variations de vitesse, inversions temporelles, accompagnement musical.
Critiques et réception du film:
Ce documentaire fut présenté pour la première fois le 28 avril 1938, le jour de l'anniversaire du führer. Lors de sa sortie en Allemagne, il a reçu un accueil triomphale.
En 1938, Les Dieux du Stade reçoit le Deutschen Filmpreis, le prix suédois Polan-Preis, une médaille d'or du Comité International Olympique et un diplôme olympique au festival de Lausanne.
Il a également été récompensé par une coupe Mussolini lors du festival de Venise.
Ce documentaire prend le statut de film de propagande, mais est aussi reconnu comme un chef d'oeuvre artistique.
